16 : Janvier 1454 : Cahier de doléance de Tonnerre

Sujet n.16 : Janvier 1454 : Ecriture du « Cahier de doléance de Tonnerre »

Duc de Bourgogne : Cardinal
Maire de Tonnerre : Casanier

Pout tenter de calmer la fronde qui fait râge au sein des Royuame, Levan III lance une vaste consultation par le biais de Cahier de Doléances.

La consultation et l'élaboration de ces cahiers sont à la charge des municipalités. Messire casanier de la Forge d'Antan, maire de Tonnerre, désigna deux jeunes tonnerrois pour faire cela, Messire Abzalon et Garwael.

Ces cahiers sont, à ce jour, la seule tentative du Roy de France pour écouter ses sujets.

Citation :

LETTRE A TOUS LES HABITANTS DU ROYAUME DE FRANCE, SIGNEE DE LA MAIN DE S.M. LE ROI DE FRANCE

(...)Par ailleurs, nous demandons dès à présent à chaque village du Royaume la tenue de cahiers de doléances. Chaque personne vivant dans le Royaume, quelle que soit son ordre ou sa fortune, doit voir son opinion exprimée dans les cahiers de son village. Leur rédaction proprement dite est à la charge de chaque maire, ou bien d'une personne par lui nommée. Ces cahiers seront transmis au Grand Maître de France le 9 février de cette année. Le Grand Maître nous en fera part, et nous prendrons avec lui les décisions qui s'imposeront.

En exprimant ses doléances, en tout franchise et sans crainte d'être persécuté, chaque sujet, chaque village, chaque ordre, chaque corps de métier, confirme ainsi une nouvelle fois son allégeance à la Couronne de France et à son souverain. La tenue de tels cahiers, cependant, ne sera possible que si les troubles cessent. Une hypothétique convocation des Etats Généraux ne pourrait de même se décider, et par nous seuls, que lorsque l'ordre et la légalité auront été recouvrés sur l'ensemble du territoire. (...)

Extrait de la lettre que le Roy de France envoya à tous ses sujets

Citation :

CAHIER DE DOLEANCE DE LA VILLE DE TONNERRE

Cahier des doléances arrêté ce jourd'hui sept février mil quatre cent cinquante quatre par les habitants de la communauté de Tonnerre assemblés en exécution de la lettre du Roy :

De l’impôt :

Article 1er : La communauté demande que l'impôt soit réparti indistinctement pour toutes les classes de citoyens et sur toutes les qualités de biens, qu'en conséquence on abolisse tout privilège pécuniaire.

Article 2 : Que les impôts ne soient pas seuls supportés par les biens mais que les capitalistes et ceux qui ont leur fortune en argent y contribuent dans une juste proportion

Article 3 : Que la taxe sur le gardiennage automatique dans les villages de notre beau royaume soit moins élevée.

Article 4 : Que sa Majesté revoit les taxes de fonctionnement des Tavernes qui sont trop élevées et qui prennent les honnêtes travailleurs à la gorge, les empêchant de gagner correctement leur vie.

Du rôle du Roy :

Article 5 : Que Sa Majesté dans sa grande mansuétude se doit de se mêler de se tenir au courant des préoccupations de la population du Royaume qu’il gouverne.

Article 6 : Que sa Majesté se doit de consulter la population de son Royaume quand il s’agit de prendre des décisions vitales pour ce même Royaume

Article 7 : Que sa Majesté sépare bien les fonctions royales des fonctions administratives de ses deux charges.

Article 8 : Que sa Majesté tienne tous les engagements pris devant ses sujets (ou qu’elle serait amenée à prendre). A titre d’exemple, l’annonce de la nomination de dix Pairs de France avant le 31 janvier ou l’annonce de la publication des dossiers de parrainages

De la Pairie :

Article 9 : Article annulé

Article 10 : Que sa majesté, pour nommer les nouveaux Pairs de France, respecte la Charte du Royaume et notamment les règles sur le parrainage ainsi que celles sur la publication des dossiers de nominations. Il est en effet écrit dans la Charte : « Tout prétendant à la pairie doit être parrainé par au moins un Duc élu ou un Comte élu et en exercice, gouvernant une province du royaume de France ».

Article 11 : Que sa Majesté intervienne pour que les dossiers de candidature à la Pairie soient traités avec beaucoup plus de célérité.

De la culture et de l’élevage :

Article 12 : Sa majesté doit intervenir dans la filière de l’élevage et plus particulièrement auprès des éleveurs ovins et porcins pour améliorer les conditions de vie de ces paysans qui rencontrent de sérieux problèmes depuis longtemps.

Article 13 : Que sa Majesté intervienne dans le processus de vente inter duché pour empêcher les situations de surproduction dans certaines régions et dans certaines filières

De l’artisanat :

Article 14 : Que sa majesté permette aux artisans d'avoir, soit une échoppe ambulante, soit un système d'échange de compétences entre confrères. Cette seconde alternative permettrait aux nomades d'ouvrir une échoppe tout en sillonnant les chemins des royaumes. Si un artisan part pour plus d'une semaine, un voyageur de la même confrérie se trouvant dans le village du premier pourrait travailler chez celui-ci tout en gardant les bénéfices de ce travail et comblant aussi son absence pour tout le village.

Des capitales de région :

Article 15 : Que sa majesté permette d’ouvrir des tavernes dans les capitales ducales. Ces cités ont beau être grandes et belles, on s'y ennuie un peu... De plus, ça permettrait de rencontrer celles et ceux que l'on croise en chemin et pourquoi pas, les brigands qui s'y trouvent...

L'investissement et les bénéfices seraient peut-être à mettre aux comptes des duchés.

Des universités et des érudits :

Article 16 : Que sa majesté accorde autant d'importance aux philosophes et scientifiques qu'aux religieux.

Article 17 : Que sa majesté permette aux universités de s'agrandir (pouvoir proposer plus de cours et plus de places dans les cours)

Article 18 : L’accès au savoir est primordial pour tous les citoyens et du domaine de l’Etat

De la religion :

Article 19 : Que sa majesté autorise l’ouverture de monastères dans chaque région.

Article 20 : Les curés soutient consolateurs et Père du peuple surtout dans les campagnes méritent que la nation s'intéresse à eux et améliore leur sort.

Article 21 : Que sa Majesté autorise les Curés de Paroisse a fixer eux-mêmes les taches que les citoyens auraient à faire dans leurs églises et à fixer eux-mêmes les salaires de leurs employés suivant les barèmes en vigueur.

De la justice :

Article 22 : Que la Justice soit vraiment indépendante des pouvoirs en place (locaux, ducaux ou royaux)

Article 23 : Que les procès ne traînent point en longueur comme ils le sont actuellement et que les tribunaux ne soient pas si éloignés qu'ils le sont.

Article 24 : Que sa Majesté impose aux juges de suivre une formation préalable et que ces même juges soient totalement indépendants du Duché

Article 25 : Que les droits de l’accusé à se défendre soient enfin prit réellement en compte par la création d’un Barreau des Avocats, digne pendant juridique du Procureur et du Juge.

De la retraite et de la mort :

Article 26 : Que sa majesté songe à désengorger nos cimetières et nos hospices. L'espace occupé par toutes les sépultures pourrait avantageusement servir aux vifs

Article 27 : Nous suggérons qu'un mois après sa mort, la dépouille soit remisée dans un ossuaire, ce qui libèrerait de la place. De même, après deux mois en retraite, nous pensons qu'une personne n'est plus apte à rejoindre la vie séculière.

Article 28 : Que les tavernes des citoyens décédés soient cédées à un acheteur potentiel ou, dans me pire des cas, détruites. Les ressources ainsi dégagées par cette vente pouvant aller à la Municipalité.

Article 29 : Dans tous les cas, que les tavernes des citoyens décédés ou en retraite spirituelles voient leurs portes closes au public

De l’A.A.P. :

Article 30 : Un meilleur suivi de l’agence de presse royale est nécessaire. (les personnes qui postulent attendent plusieurs semaines sans réponse, les articles, quand ils paraissent, paraissent trop tard, y'a pas de recrutement, les journalistes ne sont pas encadrés, etc...)

Article 31 : Que sa Majesté nomme un nouveau rédacteur en chef qui soit beaucoup plus disponible pour s’occuper de l’Agence à l’inverse de l’actuel qui ne dispose que de peu de temps pour gérer l’affaire.

Fait, lu, et clôturé au lieu de Tonnerre, ce jour septième du mois de février de l’an de grâce mil quatre cent cinquante quatre

Signé pour la Communauté Municipale de Tonnerre :
Garwael, Conseiller Municipal,
Abz, Conseiller Municipal